Pour l’inventaire des hiboux nocturnes, on prépare déjà l’année 2016 parce qu’il est rare que des routes se libèrent. Si cette activité vous intéresse vous devez vous inscrire tout de suite.
Pour la surveillance des marais, il s’agit du Bois Sainte-Marie (Laval), du Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, et possiblement du Parc de la Frayère à Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Ceci pour vous situer sur les besoins. Les activités demandées pour cette activité sont décrites plus bas et auront lieu entre le 27 mai et le 12 juillet.
(par Frédéric Hareau)
Inventaire des hiboux nocturnes :
Voici un peu d’information supplémentaire au sujet de l’Inventaire:
Le projet est relativement simple. Une équipe (pour des questions de sécurité) de deux ou trois personnes (ou plus) de votre choix doit parcourir une route d’inventaire prédéterminée et effectuer un recensement aux dix arrêts qui y ont été prévus, soit un arrêt à tous les 2 km. Par conséquent, chaque route s’étend sur environ 18 km, le long de routes secondaires. À chaque arrêt, les participants doivent faire jouer un disque compact contenant les chants de deux espèces de hiboux ; ces chants sont entrecoupés de périodes d’écoute. Les participants doivent identifier et prendre en note tous les hiboux qu’ils entendront ou observeront durant chaque période d’écoute.
Sur le disque compact de repasse de chants, il y a une période de deux minutes d’écoute silencieuse qui est suivie des chants de deux espèces : la Nyctale de Tengmalm et la Chouette rayée. La période de deux minutes d’écoute silencieuse est standard pour tous les inventaires en Amérique du Nord, et cette période nous permettra plus tard de comparer nos données avec celles ramassées ailleurs. Il faut noter que les protocoles employés dans certaines provinces n’utilisent pas la repasse de chants ; par contre, leurs routes d’inventaire sont de 50 arrêts (donc 100 km). Pour le protocole d’Ontario, du Québec et des Maritimes, nous avons fait un compromis : les routes sont plus courtes, mais nous utilisons le technique de repasse de chants qui augmente de beaucoup la chance de détecter certaines espèces. Pourquoi y a-t-il seulement deux espèces sur le disque compact de repasse de chants ? La réponse est la suivante : en avril, le Grand-duc d’Amérique est sur son nid avec ses jeunes. Comme son nid est exposé, souvent en haut d’un arbre, nous voulons éviter le risque d’attirer les adultes vers un intrus et donc de laisser les jeunes exposés aux intempéries. Il faut noter aussi que le Grand-duc peut être agressif lors de la saison de nidification. Nous utilisons le chant de la Nyctale de Tengmalm, parce que les analyses scientifiques ont démontré que les deux espèces de nyctales (la Petite Nyctale et la Nyctale de Tengmalm) répondent à ce chant. Pour ce qui est le chant de la Chouette rayée, il est joué quatre fois parce que cette espèce met souvent beaucoup de temps avant de répondre à la repasse de chants. Il faut noter que comme les nyctales et la Chouette rayée nichent dans des cavités, les œufs et les jeunes seront protégés si la femelle quitte momentanément son nid. Pour les autres espèces (p. ex. le Petit-duc maculé, le Grand-duc d’Amérique et le Hibou moyen-duc), elles sont souvent signalées lors de la période d’écoute silencieuse.
S.V.P., notez que vous allez recevoir un disque compact de formation avec des cris et chants de tous les hiboux nocturnes du Québec. Notez, également, que lors de l’inventaire la majorité des participants utilise le système de son de leur voiture avec les fenêtres ouvertes pour faire jouer le disque de repasse de chants. S.V.P., notez aussi que comme les arrêts doivent être espacés d’au moins 2 km en vol d’oiseaux (pour limiter la chance d’inventorier le même oiseau deux fois), si votre trajet n’est pas en ligne droit, il faut faire attention à des intersections où vous tournez à 90 dégrées. (À de tels endroits, si vous faites 1 km sur une route et 1 km sur la prochaine, la distance entre vos deux arrêts sera un peu moins que 1,5 km.)
Les participants doivent effectuer leur recensement au cours d’une soirée de leur choix en avril. L’inventaire débute une demi-heure après le coucher du soleil et prend environ trois heures à effectuer (n’incluant pas le déplacement pour se rendre au parcours et en revenir). Nous encourageons les participants qui effectuent une route dans l’extrême sud de la province à réaliser leur inventaire au cours des deux premières semaines de la période de recensement, et ce, dans le but d’éviter le bruit occasionné par les grenouilles (le chant bruyant de leur chorale peut enterrer celui des hiboux).
Afin de réduire l’effet de plusieurs observateurs, il est important, dans la mesure du possible, que la même équipe recense la même route d’inventaire plusieurs années consécutives.
Programme de surveillance des marais :
Ce programme vise à répondre aux questions fondamentales suivantes :
1) Quelle est l’abondance relative des diverses espèces d’oiseaux qui utilisent les marais?
2) Quels sont les changements à long terme sur le plan de l’abondance et de l’aire de répartition des espèces?
3) Comment les caractéristiques de l’habitat influent elles sur l’abondance et la diversité des espèces?
4) Quels sont les besoins en matière d’habitat des oiseaux? et
5) Quelles sont les transformations subies par les habitats?
Le Programme de surveillance des marais est relativement simple et a été conçu pour être une expérience agréable et intéressante.
Les relevés du Programme de surveillance des marais reposent sur la méthode de « décomptes ponctuels », qui servent à évaluer l’abondance d’une espèce utilisant un endroit donné comme habitat. Chaque relevé se fait à partir du point central situé à la base d’une station d’échantillonnage semi-circulaire dont le rayon est de 100 mètres, et lors de chaque inventaire, le participant doit faire jouer un disque compact contenant les chants de six des espèces cibles du Programme entrecoupés de périodes d’écoute.
Les routes d’observation peuvent comporter entre une et huit stations d’échantillonnage selon la superficie du marais. La distance entre deux points d’écoute devrait être d’au moins 350 mètres (distance entre deux points centraux) pour éviter le plus possible à relever le même oiseau plus d’une fois.
Le relevé des oiseaux de marais se fait deux fois par année entre le 27 mai et le 12 juillet, et les deux visites doivent être faites à au moins 10 jours d’intervalle.
L’heure d’inventaire (matin ou soir) est déterminée lors de la création de la route et doit être la même lors des deux visites et pour l’ensemble des années d’inventaire, parce qu’il y a une différence au niveau de l’activité des oiseaux le matin et le soir. Les relevés du matin peuvent débuter 30 minutes avant le lever du soleil et doivent être complétés au plus tard à 10h. Les relevés de soirées peuvent débuter à partir de 18h et doivent être terminés avant qu’il fasse noir. Lors des deux relevés, la route doit être parcourue au complet et la ou les stations doivent être visitées dans le même ordre et vers la même heure.